Telles sont les questions auquel répond un rapport publié le 20 octobre 2015 par la fédération européenne des fabricants d’aliment composé (Fefac), celle des triturateurs (Fediol) et celle du commerce des grains (Coceral).
Dans le cadre des discussions autour de la proposition de permettre à certains pays européens d’interdire l’utilisation d’OGM sur leur territoire, ce rapport explicite les substitutions possibles aux importations de soja très majoritairement OGM qui sont essentielles pour le secteur de l’élevage et les impacts d’un tel choix.
En se focalisant sur quatre pays qui adopteraient une interdiction de soja OGM (France, Allemagne, Hongrie et Pologne), l’étude conclue à une augmentation des aliments pour animaux de 10%. Car le soja OGM est difficilement substituable par du soja non OGM, importé ou cultivé en Europe. Dans le premier cas, les primes augmenteraient la valeur du produit entre 15 et 50%. Dans le deuxième cas, la substitution se ferait –à terres disponibles égales- avec des diminutions de production de céréales comme le blé ou le maïs qui constituent les principales céréales d’exportation.
Cette interdiction d’utilisation de soja OGM serait donc préjudiciable pour le secteur de l’élevage déjà en forte difficulté, tant pour le marché intérieur et pire pour l’exportation.
La substitution conduirait à une augmentation des aliments de 1,2 milliards pour les quatre pays étudiés et de 2,8 milliards pour l’ensemble des pays européens qui interdiraient l’usage de soja OGM.